My apologies to my English speaking readers. This poem asked to be written in French…
Je me souviens de jours sans danger.
Etés paresseux et crèmes glacées.
Jeux d’échec; parties de dominos.
Cardigan fait main au porte-manteau.
Saisons au ralenti; des heures sans souci.
Puis le réveil sonne, l’école commence.
Une classe après l’autre, pas de chance.
L’amour se cache dans les réprimandes,
Les sourires, les mercis sur commande.
Souvenirs de septembre. Enfance mise à l’ombre.
Je l’entends: “Choisir, c’est renoncer!”
Un avenir pré-enregistré
dans des images de manque, de frayeur.
L’espace et la liberté, des leurres.
Je décide. Je m’enfuis. Je renonce aussi
aux ‘tu devrais’, ‘il faut’, ‘sois à l’heure’.
Mes enfants le respirent: “Ecoute ton coeur.
Le chemin est court, la joie, fragile.
Le présent n’est pas un rêve futile.”
J’enseigne une autre leçon. A ma façon.
Choisir? C’est chanter sa préférence.
Remercier le ciel d’avoir la chance
d’explorer, de grandir. Se tromper.
C’est accepter la vie telle qu’elle est.
On s’envole souvent. On trébuche de temps en temps.
Je me souviens de fines crèpes sucrées,
d’un tableau noir, dessins à la craie.
Je garde la tendresse. J’oublie la peur.
C’est le choix qui écrit mon bonheur.
Le passé est un tout. Douloureux et doux.
Maryse G. Copans © 2010